jeudi 12 septembre 2013

c) A la recherche des armes de destruction massive

Le coupable, ce sont aussi ces armes de destruction massive appelées aussi AMD « Arms of Mass Destruction ». Ce sont elles qui sont devenues l’ennemi public numéro un aux Etats-Unis, ce sont elles qui ont donné lieu à ce « second Vietnam ».
Bien vite au New York Times, on se met à la recherche de ces armes mystérieuses, cachées on ne sait où, mais qui suscitent tant d’intérêt de la part du gouvernement américain. Après Ben Laden, c’est maintenant Saddam Hussein qui est indirectement « responsable » des attaques du 11/09/01. 53) Le New York Times, peu de temps après les attaques, soutient l’hypothèse de la présence d’AMD en Irak. Bien avant l’invasion, on pouvait lire à la « une » du quotidien :

Arsenal secret [de l’Irak]  : la chasse aux bactéries de la guerre 
Un déserteur décrit les progrès de la bombe atomique en Irak 
Un Irakien parle des rénovations de sites d’armes chimiques et nucléaires 
Des déserteurs confortant le dossier américain contre l’Irak, disent des officiels 54)

La légitimité de la guerre en Irak est ainsi justifiée par la recherche de ces armes de destruction massive, dont l’existence même est certifiée par les journaux américains, dont le New York Times. Judith Miller, journaliste respectée du Times, devient ainsi la « porte parole » de la psychose « AMD » et publie un rapport détaillé en 2003 alors que l’occupation en Irak bat son plein, un rapport qui sera repris par toutes les plus grandes chaînes de télévision américaines et dont l’authenticité ne sera pas une fois questionnée.
Dans ce rapport, l’existence des armes est clairement affirmée, tout comme la destruction de la plupart d’entre elles quelques jours avant l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis :

Selon des membres de l’équipe, l’Irak aurait détruit des armes chimiques et biologiques quelques jours avant le début de la guerre. Des officiers militaires déclarent que le scientifique leur aurait confié que quatre jours avant que le président Bush ne donne 48 heures à Saddam Hussein pour quitter l’Irak ou affronter la guerre, des officiers irakiens auraient mis le feu à un entrepôt où des armes biologiques de recherches auraient été développées.  55)
Dans d’autres journaux américains, l’idée même d’une humanité aux droits universels est couramment mise en cause. Comme les Vietnamiens avant eux, les Irakiens seraient « impurs », bons à être traqués. « Pour chaque GI tué, disait une lettre de lecteur publiée par le Daily News de New York, vingt Irakiens doivent être exécutés. » 56). Le New York Times ne publie pas de telles correspondances, mais soutient fermement l’hypothèse d’un arsenal d’armes de destruction massive en Irak.
Cette quête, vaine, unit sans aucun doute les Américains derrière leur gouvernement. La presse, et le New York Times, créent un sentiment de patriotisme plus fort que jamais, dans cette lutte contre le terrorisme et cette glorification de leurs héros.


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